lundi 8 février 2016

L'ORNI - Les mille et une nuits


Un jeux de rôle dans lequel les personnages racontent et jouent une histoire ...

C'est l'idée de la mise en abîme des Milles et une nuits. Dans le palais du Sultan, les courtisans sont enfermés. Pour passer le temps, pour intriguer et pour éventuellement sortir du palais, ils se racontent des histoires.

Une série de personnages est énumérée, ça va du chef des eunuques, à la servante, du jeune conseiller à la vieille gouvernante, du porteur d'eau à l'historien. Les positions sociales, les âges et le sexe des personnages sont très importants. Ensuite, les joueurs donnent un nom à leur personnage et ils les décrivent en fonction des cinq sens. Ça donne par exemple : "ma vue est très diminuée " "mes pieds sont si agiles que je peux marcher sur de la soie sans la froisser" "mon ventre arrondi traduit mon amour pour les loukoums" "je reconnais les chants des oiseaux" ... etc ... Ensuite, chaque joueur choisit un autre qu'il envie. En fonction de son envie, le joueur annonce une ambition pour son personnage. Ça peut donner : pour un porteur d'eau "J'envie l'écriture du chef des poètes" "J'aimerais apprendre à écrire et à calligraphier" ; La vieille gouvernante "Je n'aime pas les manières de la nouvelle femme du Sultan" "J'aimerais qu'elle n'ait pas d'enfant et qu'elle soit répudiée" ; Le maître du Coran "j'envie l'Astrologue qui a l'oreille du Sultan" "je souhaite sa disgrâce".


Pour le système de jeu, c'est loin d'être simple. On prend un paquet de dès (peu importe le nombre de faces tant qu'elles sont paires) et chaque joueur en prend trois et les met devant lui. Un des joueurs est le MJ, mais un MJ provisoire. Il raconte une histoire et distribue les rôles des protagonistes aux autres joueurs. Il reçoit des dés lorsque les joueurs apprécient son histoire. Un joueur peut aussi prendre un dé et noter son intérêt pour un élément de l'intrigue. Par exemple, un joueur déclare "Est-ce que roi Arthur épousera Guenièvre", ou "Est-ce que Geppetto retrouvera Pinocchio ?" ... Lorsque la question se résout, on lance le dé. Sur un résultat pair, le dé revient au PJ ; sur un résultat impair, il revient au MJ. L'histoire se finit lorsque le MJ a huit dés devant lui. Il peut aussi interrompre l'histoire à tout moment mais ça lui coûte un dé de sa réserve.

Après on passe à la partie la plus chiante, la scène de cour. Les joueurs doivent répartir les dés obtenus entre trois réserves : Sécurité, Ambition et Liberté. La Sécurité permet de rester en vie et de ne pas s'attirer les foudres du Sultan. L'Ambition permet d'attendre l'ambition du personnage. La Liberté permet de sortir du palais. Le joueur remplit sa réserve de Liberté ou d'Ambition en cumulant les résultats pairs. Il faut 5 réussites pour remplir l'Ambition et 7 réussites pour celle de la Liberté. Si malheureusement, pendant une scène de cour le joueur n'a pas un résultat pair, il remplit sa réserve de Sécurité d'un point et après 4 échecs le personnage est décapité sur ordre du Sultan.

Personnellement étant un grand fan du jeu de cartes "Il était une fois", j'apprécie la mise en abîme de ce jeu de rôle. Par contre, je suis moins fan de l'élimination éventuel d'un joueur ni même de l'aspect du "gagnant" . Il y aurai bien d'autres moyen de . Les sens des personnages n'ont aucun impact sur le système de jeu ... leurs interprétations dans les phases contes ne sont pas récompensées. Ensuite, je crois qu'il convient de jouer à 4 joueurs grand maximum en travail sur l'ambiance IRL. Invitez des amis pour une soirée, mettez des tapis épais et des coussins autour de votre table basse, faites brûler de l'encens ou du parfum, et garnissez la table de plats orientaux (et surtout de pâtisserie au miel).

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